Wiki Musique classique
Wiki Musique classique
Aucun résumé des modifications
Balise : Éditeur visuel
 
Aucun résumé des modifications
Balise : Éditeur visuel
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
  +
'''Ô ma lyre immortelle''' est une air français de l'opéra ''[[Sapho (Gounod)|Sapho]]'' de [[Charles Gounod]].
[[Fichier:Opéra d'État de Vienne extérieur.jpg|vignette|321x321px|L'Opéra d'État de Vienne depuis l'extérieur]]
 
L''''opéra d'État de Vienne''' (en allemand : '''Wiener Staatsoper''') est une compagnie publique d'[[opéra]] et de [[ballet]] située à [[Vienne]]. C'est l’un des plus prestigieux opéras du monde, et l’une des toutes premières institutions culturelles de la capitale autrichienne. C'est aussi le nom du bâtiment inauguré en 1869 qui abrite cette compagnie.
 
   
== Histoire ==
+
== Paroles ==
  +
{|
La construction de l’actuel théâtre commence en 1861. Les anciens remparts de Vienne viennent d’être démolis, remplacés par la Ringstrasse, dont l’Opéra d’État de Vienne doit être l’une des pièces maîtresses. Malheureusement, le résultat final, œuvre des architectes August Sicard von Sicardsburg et Edvard van der Nüll déçoit les contemporains. D’autant que la Ringstrasse doit être rehaussée d’un mètre, ce qui donne une apparence enfouie au bâtiment, de style néo-renaissance. Le projet est surnommé le Sadowa de l’architecture (du nom de l'une des plus importantes défaites militaires de l'Autriche, datée de 1866). Pour couronner le fiasco, l’un des architectes meurt de tuberculose et l’autre se suicide, tout deux avant la complétion des travaux. Le bâtiment est inauguré le 25 mai 1869 par une représentation de ''[[Don Giovanni]]'' de [[Wolfgang Amadeus Mozart|Mozart]], à laquelle assistent l’Impératrice Sissi et son mari l’Empereur François-Joseph.
 
  +
! <div style="text-align: center; direction: ltr; margin-left: 3em;">Texte</div>
  +
|-
  +
| style="padding-right: 3em;" |
  +
'''Sapho'''<br />
  +
''(récitatif)''<br />
  +
''Où suis-je? Ah! oui... je me rappelle...<br />''
  +
Tout ce qui m'attachait à la vie est brisé<br />
  +
Il ne me reste plus que la nuit éternelle,<br />
  +
Pour reposer mon cœur, de douleur épuisé.''<br />''
   
  +
O ma lyre immortelle<br />
L’un des premiers événements notables de l’histoire de l’institution est la première de ''[[Werther]]'' de [[Jules Massenet|Massenet]] en 1892. Peu de temps après, c’est le début d’une période faste, le mandat de [[Gustav Mahler]] à la tête de la maison, qui dure de 1897 à 1907. En plus d’offrir une direction extraordinaire à l’orchestre, il introduit certaines nouveautés, comme une direction art déco, et surtout la pratique d’éteindre les lumières dans le public lors de la performance. Il dirige également la première d'''Il était une fois'' de [[Alexander von Zemlinsky|Zemlinsky]] en 1900. Une autre personnalité importante pour la maison est [[Richard Strauss]]. Tout d’abord, la salle accueille la création de la deuxième version d'[[Ariane à Naxos|''Ariane à Naxos'']] (la version définitive avec un prologue) en 1916. Peu après, Strauss devient codirecteur, de 1919 à 1924. L’année de son arrivée voit également la première de [[La Femme sans ombre|''La Femme sans ombre'']]. L’année suivante, l’Autriche devient une république, et la maison prend son nom actuel. Parmi les autres premières importantes figurent [[Œdipe roi|''Œdipus Rex'']] de [[Igor Stravinsky|Stravinsky]] en 1928 et Giuditta de Lehár en 1934. Dernier apport de Strauss, il réalise en 1931 une version d'<nowiki/>''[[Idomeneo, re di Creta|Idoménée]]'' adaptant le chef-d’œuvre de Mozart au goût contemporain.
 
  +
Qui dans les tristes jours<br />
  +
A tous mes maux fidèle<br />
  +
Les consolais toujours<br />
   
  +
En vain ton doux murmure<br />
  +
Veut m'aider à souffrir<br />
  +
Non, tu ne peux guérir<br />
  +
Ma dernière blessure<br />
   
  +
Ma blessure est au cœur<br />
[[Fichier:Opéra d'État de Vienne intérieur.jpg|gauche|vignette|L'Opéra d'État de Vienne depuis l'intérieur|294x294px]]
 
  +
Seul le trépas peut finir ma douleur ma douleur<br />
Après l’Anschluss, de nombreuses personnalités importantes de l’Opéra d’État, juives ou résistantes, sont contraintes à l’exil, persécutées, ou assassinées. La dernière représentation pendant la guerre est ''[[Le Crépuscule des dieux]]'' de [[Richard Wagner|Wagner]] en septembre 1944, l’immolation des dieux anticipant de six mois l’incendie de l’Opéra en mars 1945 suite au bombardement américain. Seule la façade subsiste, protégée par un mur érigé peu de temps avant par précaution. Dans l’intérim, les représentations sont assurées au Theater an der Wien dès mai 1945, alors désaffecté depuis longtemps. Malgré les conditions insalubres au Theater an der Wien, l’institution connaît certains de ses plus beaux moments lyriques, ce qui est dû pour beaucoup à la fondation de l’[[Vienna Mozart Orchestra|Ensemble-Mozart Viennois]] en 1945. Son fondateur en est Joseph Krips, ayant survécu par miracle à la période nazie malgré ses origines juives. Celui-ci rompt avec la tradition romantique d’interprétation mozartienne, c’est-à-dire avec des grandes orchestrations, qu’il ramène vers une instrumentation plus chambriste. Il bénéficie pour cela de grands interprètes, à commencer par [[Elisabeth Schwarzkopf]].
 
   
  +
Adieu flambeau du monde<br />
La reconstruction de l’Opéra d’État s’achève pendant le mandat de [[Karl Böhm]] (1954-1956), et l’inauguration a lieu en 1955 avec une représentation de ''[[Fidelio]]''. La tradition d’excellence de la maison se maintient par la suite, notamment grâce à la qualité de l’orchestre, qui voit se succéder des personnalités aussi illustres qu'[[Herbert von Karajan]] (1957-1964), qui instaure la pratique de présenter les [[Opéra|opéras]] dans leur langue d’origine, [[Lorin Maazel]] (1982-1984), [[Claudio Abbado]] (1986-1991) et [[Seiji Ozawa]] (2002-2010).
 
  +
Descends au sein des flots<br />
  +
Moi, je descends sous l'onde<br />
  +
Dans l'Eternel repos<br />
   
  +
Le jour qui doit éclore<br />
L’Opéra d’État de Vienne est probablement l’institution lyrique avec le répertoire le plus immense : plus de cinquante productions différentes présentées par an, dont une demi-douzaine de nouvelles productions, permises par l’activité intense de l’Opéra, qui donne des représentations presque chaque jour de sa saison, qui s’étend de septembre à juin. Le répertoire met l’accent sur le grand répertoire, surtout celui qui a fait la gloire de la ville, de Mozart jusqu’à Richard Strauss, que viennent soutenir les plus grandes stars de la scène lyrique internationale. La création n’a cependant pas été totalement abandonnée, avec notamment ''[[Medea (Reimann)|Medea]]'' de [[Aribert Reimann|Reimann]] en 2010. L’Opéra d’État a son propre ballet, issu d’une fusion de sa compagnie et de celle du Volksoper. L’Opéra d’Etat s’illustre également par sa politique d’opéras pour les enfants (qu’ils s’agissent d’œuvres spécifiques ou de versions simplifiées d’œuvres du répertoire), qui sont donnés dans une tente sur le toit.
 
  +
Phaon, luira pour toi<br />
[[Catégorie:Tout]]
 
  +
Mais sans penser à moi<br />
[[Catégorie:Théâtres]]
 
  +
Tu reverras l'aurore<br />
  +
  +
Ouvre-toi, gouffre amer<br />
  +
Je vais dormir pour toujours dans la mer, dans la mer<br />
  +
Ouvre-toi, gouffre amer,<br />
  +
Ouvre-toi! je vais dormir pour toujours dans la mer!
  +
|}
  +
  +
<br />
 
[[Catégorie:Arias]]

Version du 22 juin 2020 à 08:55

Ô ma lyre immortelle est une air français de l'opéra Sapho de Charles Gounod.

Paroles

Texte

Sapho
(récitatif)
Où suis-je? Ah! oui... je me rappelle...
Tout ce qui m'attachait à la vie est brisé
Il ne me reste plus que la nuit éternelle,
Pour reposer mon cœur, de douleur épuisé.

O ma lyre immortelle
Qui dans les tristes jours
A tous mes maux fidèle
Les consolais toujours

En vain ton doux murmure
Veut m'aider à souffrir
Non, tu ne peux guérir
Ma dernière blessure

Ma blessure est au cœur
Seul le trépas peut finir ma douleur ma douleur

Adieu flambeau du monde
Descends au sein des flots
Moi, je descends sous l'onde
Dans l'Eternel repos

Le jour qui doit éclore
Phaon, luira pour toi
Mais sans penser à moi
Tu reverras l'aurore

Ouvre-toi, gouffre amer
Je vais dormir pour toujours dans la mer, dans la mer
Ouvre-toi, gouffre amer,
Ouvre-toi! je vais dormir pour toujours dans la mer!